L'auteur:
Kristin Marja Baldursdottir est née en Islande, à Hafnarjordur, le 21 janvier 1949. Elle a obtenu en 1991 un diplôme de philologie germanique et islandaise. Pour ceux qui l’ignorent, la philologie est l'étude d'une langue à partir de documents écrits).
De son propre aveu, Kristin Marja Baldursdottir a écrit " ce roman afin de tirer une sonnette d'alarme, la place des femmes en Islande étant en régression alors que c'est le premier pays à leur avoir donné le droit de vote, en 1915."
Elle a publié quatre romans, un recueil de nouvelles ainsi qu'une biographie dont je n'ai pas trouvé l'objet.
Le roman:
la particularité de ce roman est que chacun de ses chapitres commence par la description d'un dessin ou d'un tableau de l'héroïne, avec sa date et une très brève description, illustrant la partie de sa vie racontée dans le chapitre même.

Critique parue dans La Savoie: " Le lecteur parvient au terme de ce récit bouleversant avec une folle envie d'embarquer vers ces contrées éblouissantes"...
L'intrigue:

Le contexte: l'Islande de 1915, dans une lutte de chaque instant contre le froid et la misère où pourtant, tout est possible, dans ce monde pétri de traditions mais aussi de modernisme; où les paysans, les pêcheurs croisent la route de gens entreprenants, désireux de s'appuyer sur l'héritage du passé afin de construire un pays neuf, moderne.
L'Islande:

Plus loin: " Le soleil de minuit miroitait sur les vitres mais la glace qui errait dans l'entrée du port se comportait comme si la saison ne la concernait pas, elle ne montrait aucun signe de départ quoique juillet soit bien avancé" (page 47).
Ainsi que le montre si bien l'auteur, les paysages sont beaux et rudes, à l'image de ces hommes et de ces femmes qui luttent avec grand courage contre l'inclémence des éléments.
Les thèmes:

Ensuite, la peinture, bien sûr, puisque l'ambition de Karitas est de devenir un peintre très connu dans son propre pays.
Mais le thème principal, celui qui se cache derrière chaque brin d'herbe, chaque montagne, chaque fjord est celui des femmes, de leur condition, de leur rôle indispensable dans cette société encore très rurale; elles en sont le pivot, le moteur, le port d'attache, le phare dans la tempête...
Citation:
" (...) et souvenez-vous toujours de vous soutenir les uns les autres dans la bataille de la vie, c'est notre devoir de nous entraider, c'est ainsi qu'ont prospéré les familles en Islande et c'est pourquoi la nature n'a pas pu venir à bout de nous. Nous luttons, nous, les Islandais, nous luttons" (page 85)
Quel plus beau message pourrait clore ce magnifique roman?
Mon avis:
vous l'aurez bien sûr compris en lisant ces lignes, j'ai carrément adoré ce récit; j'en ai aimé chaque ligne, chaque passage; j'ai aimé sa poésie, la magie de ce pays méconnu, de ses paysages, de ses légendes, de sa lumière. La force, la sérénité qui s'en dégagent nous apprennent que chacun d'entre nous possède son destin entre ses mains, qu'il faut s'accrocher très fort à ses rêves, à ses envies, à ses ambitions, et tout faire, tout donner pour les réaliser, sans jamais se laisser abattre par l'adversité, quelle qu'elle soit.
Ma note: 19/20
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