voici la chronique du dernier livre que j'ai lu; il s'agit du roman "Sans Nouvelles de Winifred" d'Amanda Cross, pseudonyme de Carolyn Heilbrun.
J'ai découvert cet auteur que j'estime atypique grâce à Elizabeth George, la grande reine du crime américaine, dans un article paru il y a quelques années où on lui demandait quelles "consoeurs" recommandait-elle au public. Amanda Cross en faisait partie et comme je suis curieuse de nature, j'ai voulu me rendre compte par moi-même...
Carolyn Heilbrun, décédée en 2003, était bien connue dans le monde universitaire américain dans sa spécialité, la littérature anglo-saxonne, où elle a fait une brillante carrière,avant de se consacrer à l'écriture de romans policiers. Alors, vous me direz, pourquoi se lancer dans une carrière de romancière, qui plus est de "polars" quand on a à son actif une si belle carrière? Peut-être le goût de l'aventure? Peut-être l'envie d'échapper au milieu fermé, un peu étouffant, des universitaires? Qui sait? Tout ce que je puis dire c''est que je bénis le jour où Carolyn a pris cette décision.
En effet, je peux dire qu'elle a réussi à me surprendre et , mieux, à me séduire, chose plutôt difficile car je lis énormément de romans policiers et de thrillers.
Contrairement à ce qu'on pourrait penser de la part d'une universitaire ( oui, je sais, les clichés ont toujours la peau très dure), le style d'Amanda Cross est très agréable à lire, tout en légèreté, distillant çà et là ses pointes d'humour subtil, d'ironie parfois, assénant sur la tête du lecteur de petits coups qui dénoncent, pas toujours subtilement, les travers de la société américaine de l'époque, notamment le milieu universitaire qu'elle connaît très bien.
Car Kate Fansler est arrivée dans le monde du polar américain en 1964; elle est l'héroïne de quatorze romans, écrits de 1964 à 2002, malheureusement pas tous traduits en français.
Un peu plus haut, j'ai écrit que, à mon sens, Amanda Cross est un écrivain atypique: par son parcours professionnel d'abord; par le fait qu'elle ait commencé à écrire aux abords de la quarantaine; puis, par le ton adopté dans ses romans qui allient la facture classique à une étonnante modernité.


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