une promesse, est une promesse...même si elle est honorée tardivement...oui, je sais, je dis ça pour me déculpabiliser d'avoir tant tardé à publier des extraits du premier tome; mais, voilà, c'est fait :):)
N'hésitez surtout pas à faire des commentaires, positifs ou pas...d'avance merci
EXTRAITS DU PREMIER
TOME :
Prologue :
Après les
invasions barbares et la chute de Rome, le chaos régnait en Europe.
Mais des ruines encore fumantes d'un monde romain appartenant
désormais au passé, si glorieux fut-il, émergea peu à peu un
ordre nouveau : celui des peuples dits « barbares » ,
des païens sans foi ni loi, vivant en tribus ou en clans,
batailleurs, querelleurs et brouillons, mais animés d'une formidable
énergie vitale, plus vivifiante que les miasmes putrides exhalés
par les marbres et les colonnes des palais corrompus des derniers
empereurs, énergie qui les poussait à aller de l'avant, encore et
toujours, sans regarder derrière soi, sans s'encombrer d'inutiles
principes moraux, ne croyant qu'en leurs dieux faits à leur image,
ne faisant confiance qu'à leur force physique et à leurs armes,
s'adonnant à la guerre avec la même fougue qu'ils mettaient à
boire, manger ou faire l'amour. Ils profitaient de chaque étincelle
de vie irradiant par toutes les fibres de leur être...
Les Scandinaves
étaient de ceux-là, mais ils étaient nés dans des contrées au
sol ingrat et chiche, exigeant beaucoup d'efforts pour peu de
rendement. L'agriculture, l'élevage et la pêche permettaient tout
juste de survivre dans un monde au climat rude, aux terres cernées
par l'élément liquide. Les Hommes du Nord, entreprenants, courageux
et très résistants comprirent alors que la mer, qui semblait être
leur prison, constituait en réalité leur seul salut. Ils conçurent
des bateaux très ingénieux, barques à fond plat extrêmement
maniables et légères, qui pouvaient être roulées sur des
rondins ou portées afin de contourner n'importe quel obstacle ou
pour couvrir une petite distance séparant deux cours d'eau. Depuis
de nombreuses générations, ils pratiquaient le cabotage le long de
leurs côtes déchiquetées, ainsi que le long des côtes germaniques
et franques. Avec de tels navires, capables d'apprivoiser les colères
et les caprices de la mer, ils partirent à la découverte du monde
extérieur. Fins observateurs, ils comprirent très vite que le
commerce était la clef d'accès à des richesses qu'ils n'auraient
jamais soupçonnées. C'est en remontant les fleuves du grand
continent européen qu'ils atteignirent Constantinople. La grande
cité les éblouit par l'opulence de ses palais et de ses marchés,
par la diversité et l'animation de ses rues cosmopolites. Certes,
ils se retrouvaient bien loin de leurs contrées brumeuses et froides
mais ils étaient hardis, aventureux, pleins de courage et surtout
bien organisés.
Alors, ils
fondèrent des comptoirs sur les rives de la Mer Baltique mais aussi
dans les lointains territoires qu'ils sillonnaient. Grâce à leurs
propres itinéraires maritimes et fluviaux, ils créèrent des
réseaux de correspondants qui écoulaient leurs marchandises déjà
très prisées : fourrures, peaux, ivoire de morse, ambre,
vadmal, tissu de bure de très grande qualité, qu'ils troquaient
contre des meules à bras rhénanes, des pierres à aiguiser et
surtout du vin.
A cette époque,
il n'était pas rare de voir de jeunes scandinaves partir commercer
pendant plusieurs années sans éprouver aucune difficulté
d'adaptation, pouvant faire indifféremment escale dans des pays
aussi divers que la Perse, la Grèce, l'Italie, les Gaules, la
Germanie. Quelques années plus tard, ils rentraient chez eux
enrichis et endurcis par le dur métier de marchand itinérant, loin
d'être une occupation de tout repos. Il fallait savoir se battre
pour se défendre contre d'éventuels prédateurs, savoir protéger
son navire, ses marchandises et ses bénéfices, raison pour laquelle
ils se groupaient souvent en « guildes » afin de partager
les frais et les risques. C'est ainsi qu'ils apprirent à connaître
les coutumes des cités européennes. Ils furent rapidement capables
d'en appréhender les ressources matérielles et financières. Ils
comprirent que ces dernières étaient généralement concentrées
dans les principaux centres urbains et religieux, ces derniers
souvent isolés et laissés sans moyens de défense.
C'est dans ce
monde en pleine effervescence que naquirent les générations
d'hommes et de femmes dont nous allons évoquer les destinées
souvent extraordinaires, parfois insolites mais jamais monotones.
- Début du chapitre 6 :
Depuis longtemps déjà, le
Danemark était plongé dans les ténèbres de la confusion la plus
totale : le royaume, mosaïque de clans dirigés par des jarls
jaloux les uns des autres, se combattant pour acquérir un semblant
de suprématie, était déchiré par d'incessantes guerres
intestines. Aucune structure monarchique durable n'avait pu émerger
de cette masse confuse afin d' unifier le pays et de lui assurer la
stabilité, même relative. C'est alors qu'en 798 Godfred, prince
ambitieux et volontaire, ayant compris que le royaume du Danemark ne
pourrait exister politiquement tant qu'il serait la proie des
ambitions personnelles et des rivalités claniques, prit le pouvoir.
Il avait juré qu'il serait ce roi fédérateur, capable de créer
une monarchie s'appuyant sur des structures stables et durables. Il
entreprit donc la lente et difficile conquête des territoires
extrêmement morcelés, gérés par des jarls hautains, jaloux de
leur indépendance, refusant de céder un pouce de leurs prérogatives
à quiconque, et certainement pas à un prince qui prétendait les
dominer, les assujettir au nom d'un royaume qui n'existait que dans
ses rêves.
Grâce à une
fructueuse carrière de viking, Godfred disposait des richesses
nécessaires à la réalisation de son ambition. En effet, seule une
grande libéralité en cadeaux, en argent ou en terres lui
permettrait de se rallier le plus grand nombre de ces petits nobles
sans lesquels il ne pouvait malheureusement rien entreprendre. La
première étape dans l'accession au trône était de se faire élire
dans sa propre parentèle. Par un serment solennel, chaque homme
s'engageait à assurer le service militaire pour soutenir le roi dans
sa mission d'unification du royaume et de défense du territoire,
ainsi que le service princier pour assurer sa protection personnelle
et celle de sa famille. En échange, le roi devait leur fournir
nourriture, vêtements, armes, bijoux et cadeaux de toutes sortes
afin de les lier à lui et entre eux.
Pour accéder à
l'élection définitive, la deuxième étape était plus délicate ,
car elle exigeait que chaque assemblée locale entérinât cette
première élection, ce qui impliquait de pouvoir acheter les voix
détenues par les jarls, les petits et les grands boendr. Étape
que Godfred franchit victorieusement. Désormais, il ne lui restait
plus que la dernière formalité : rassembler tous les hommes
libres de tous les clans afin de réitérer la cérémonie d'élection
qui s'était déroulée plusieurs mois auparavant au sein de sa
propre parentèle. Ce ne fut qu'à l'issue de cette réunion qu'il
fut considéré roi de tout le territoire danois. Selon les anciennes
lois ancestrales, la principale fonction du roi était de maintenir
l'honneur, la sécurité et le bien-être de son peuple, sans oublier
que lui-même restait soumis à ces lois dont chaque article était
discuté puis voté par l'assemblée des hommes libres. Il choisit
pour résidence principale le superbe domaine royal de Léthra, jadis
habité par Sigfrid, son prédécesseur.
Au cours des
siècles précédents, au gré de leurs expéditions commerciales ou
guerrières, les Scandinaves avaient tissé un véritable réseau
d'informateurs établis dans toute l'Europe occidentale, mais
également à Byzance et dans quelques cités d'Afrique du nord et du
Proche-Orient. Ce réseau était indispensable pour se tenir au
courant des fluctuations économiques et politiques des différents
royaumes de ces régions. Fidèle à cette tradition, et bien avant
d'être élu roi, Godfred avait suivi de très près la progression
de l'expansion franque, particulièrement vers la Frise et la Saxe,
limitrophes du Danemark. L'hiver qui suivit son élection, il
s'installa dans le nord du Jutland, dans une de ses fermes royales
qu'il avait donnée à administrer à Bjorn le Noir qui, bien que
Norvégien, était l'un de ses plus fidèles lieutenants. Depuis que
Godfred l'avait sauvé de la noyade lors du naufrage de son navire,
il se considérait lié à lui par une dette qui ne s'éteindrait
qu'avec la mort de l'un ou l'autre. Cela dit, les Normanni formaient
une vaste communauté dont la solidarité se jouait de toute
frontière. La maison, bâtie sur le même modèle que les
habitations des riches jarls, se différenciait par de plus vastes
dimensions et un aménagement plus luxueux, comprenant de nombreuses
dépendances telles que cuisines, laiterie, ateliers, granges,
étables, étuves, car le roi ne se déplaçait jamais sans sa
famille et toute sa suite.
Un soir de
janvier. La neige tombait à gros flocons. Godfred marchait de long
en large dans sa chambre où il s'était retiré pour réfléchir,
visiblement en proie à une grande agitation. Près d'un petit foyer,
bien installé dans un grand fauteuil de bois sculpté garni d'épais
coussins, se tenait un personnage à la physionomie intéressante :
une tête ovoïde, glabre, ce qui surprenait toujours son entourage
tant la chose était rarissime, aux traits relativement quelconques
si ce n'était des yeux extraordinaires, petits, assez enfoncés dans
leurs orbites, très noirs, brillant d'un vif éclat, témoins d'une
intelligence supérieure. Tout ce que pensait ou ressentait cet homme
ne transparaissait que dans ses yeux, offrant ainsi un saisissant
contraste avec le roi.
Godfred était de
très haute taille, bien charpenté. Son corps, habitué à la vie au
grand air, aux exercices physiques et à une nourriture frugale, ne
portait pas une once de graisse. Que du muscle ! Sa force de
caractère se manifestait par son amour de la sobriété, son
indifférence pour les menus trop copieux et pour les agapes qui
dépassent la mesure. Il ne consacrait jamais de temps aux excès des
viveurs, dans le souci de ne pas s'affaiblir par l'effet corrupteur
de mets succulents dont il redoutait la douce et pernicieuse
accoutumance. Son teint hâlé, presque doré, ses cheveux blond roux
et sa longue moustache lui conféraient une aura particulière. De
grands yeux bleus illuminaient sa physionomie franche et avenante.
Indéniablement, il ne passait pas inaperçu et les hommes comme les
femmes ne pouvaient s'empêcher de le regarder, voire de l'admirer,
souvent conquis par ses manières joviales et directes, sauf ceux qui
le jalousaient. C'était véritablement une force de la nature, un
homme ambitieux qui savait ce qu'il voulait et comment y parvenir.
Mais ce soir,
Bjorn observait un tout autre homme. Godfred continuait à tourner en
rond comme un lion en cage. Il ruminait de sombres pensées car
l'irrépressible avancée des Francs vers le nord-est l'inquiétait.
Avec la déportation des populations saxonnes, plus aucun obstacle
n'existait entre son pays et leur désir d'expansion.
- Début du chapitre 7 :
Toute la famille
s'embarqua sur le knorr de Brikarnef, navire ventru aux modestes
dimensions, construit pour le transport de fret avec sa coque haute
et plate, son plat-bord assez échancré. Jadis, son capitaine avait
mené la vie agitée et errante d'un viking : éprouver la mer,
se mesurer à elle et en triompher, remplir ses coffres de richesses
fabuleuses, rechercher avidement les profits de toutes sortes, cette
existence aventureuse valait mille fois mieux que d'emprunter des
chemins raboteux, d'y peiner en exploitant de pauvres pacages. Il
préférait de loin la liberté sur la mer plutôt que la servitude
sur terre, même si la mort se trouvait au bout du voyage. Mais
aujourd'hui, assagi par le poids des ans, il se contentait de petits
trafics en mer du Nord, histoire de ne pas perdre la main et de
garder contact avec ses vieux amis. Quoi qu'il en soit, il avait
toujours eu la bougeotte et ne supportait pas de rester à terre
plusieurs semaines de suite, d'autant que sur son bateau il était le
seul maître et que partout où il allait, il était assuré de
trouver le gîte et le couvert. Il dédommageait ses hôtes par des
cadeaux rapportés de ses voyages et par de fabuleux récits dans
lesquels ses aventures personnelles côtoyaient le merveilleux des
contes glanés dans toute l'Europe, sans que l'on sache où se
trouvait la frontière entre la réalité et la fiction. Mais quelle
importance pourvu que l'on passât une bonne soirée !
La traversée
jusqu'aux Orcades ne représentait qu'une formalité pour un vieux
loup de mer comme lui. Ses hommes d'équipage étaient des marins
d'expérience avec lesquels il naviguait depuis de nombreuses années.
Malgré leurs manières peu engageantes, Eryndr se sentait en
sécurité parmi eux et elle profita du voyage pour se reposer et
penser à l'avenir qui les attendait. Ses associés, sans lesquels il
n'entreprenait aucune traversée si courte soit-elle, également des
hommes d'expérience et auxquels on pouvait se fier, achevèrent le
chargement de chacun de leurs navires.
On leva l'ancre au
début de l'après-midi. Les douze rameurs imprimèrent au lourd
navire une tranquille allure de quatre nœuds. De toute façon, il
n'était pas conçu pour la vitesse et, au-delà de six nœuds, une
vague se formait à l'avant et lui faisait perdre une partie de sa
stabilité. Le temps était clair et les conditions idéales pour une
traversée sans histoire. Les passagers s'installèrent
confortablement dans la partie centrale du navire afin de jouir du
spectacle, nouveau pour eux et ô combien fascinant, sans gêner les
allées et venues des marins. Grisée par l'air vivifiant, Eryndr
commençait à comprendre ce que Thorkell avait pu ressentir quand il
répondait à l'appel du large.
Harald, captivé
par les mouvements du barreur qui maniait avec une grande dextérité
le styri, safran latéral, toujours placé à tribord de la coque,
s'était glissé à la poupe. Près de lui, Anwind, le pilote, qui
connaissait la route comme sa poche, indiquait les écueils à
éviter, les passages à emprunter. Une brise légère faisait
flotter les cheveux de l'enfant qui se tenait debout, bien campé
sur ses deux jambes,
regardant dans la même direction que le barreur. Le soleil était
encore haut et faisait reluire la mer telle un plat d'étain. Sa main
droite protégeant ses yeux des reflets aveuglants, il se retourna et
scruta la côte danoise qui s'éloignait de plus en plus jusqu'à ne
plus être qu'un petit point dans le lointain. Malgré l'ivresse de
l'aventure qui le ravissait, il eut un pincement au cœur, se
demandant s'il reverrait un jour sa patrie, la terre de ses ancêtres,
là où son père reposait. Au bout d'un moment, il fixa à nouveau
son regard devant lui, vers le nord-ouest, appréciant la limpidité
du ciel.
La petite flotte
avait atteint le large et s'ébrouait sans entrave. Elle dansait au
milieu des vagues et des oiseaux marins. Harald sentit alors tout son
être se pénétrer de cet intense sentiment de liberté que
procurent les voyages en mer. Ce jour-là, tout comme Eryndr, il
comprit que cette attirance était bien plus forte, plus puissante
que tout amour humaine, il le comprit et pardonna. Il sut que son
destin se trouvait là, sur un navire, chevauchant les mers en une
quête éternelle dans l'espoir d'assouvir cette soif d'absolu, cette
recherche de son être intérieur, solidement ancrée au fond de ses
entrailles.
En fin
d'après-midi, le vent se leva. Les vagues se creusèrent. Les
passagers prirent leur repas puis s'installèrent pour la nuit. Les
membres de l'équipage mangeraient plus tard dans la soirée, en
fonction des occupations de chacun. A la tombée de la nuit,
Brikarnef répartit les tours de garde. Il resta attentif à la
marche de la flottille car le vent fraîchissait toujours et la
vitesse des navires était à son maximum, compte tenu de leur
charge. Les rudes toiles renforcées de lanières de peau faisaient
grincer les écoutes de cuir tressé sous la pression du vent. Les
rameurs se reposaient. Certains mangeaient, d'autres jouaient aux
dés. Harald regardait le mât qui, bien calé dans son évidement,
semblait d'une solidité à toute épreuve. Les autres membres de
l'équipage prirent leur poste pour la nuit.
Le capitaine donna
l'ordre de fixer les tentes, toiles de laine grossière renforcées
de cuir et doublées de bure afin que les passagers puissent dormir,
chaudement enveloppés dans des couvertures en peau de renne .
Les tentes étaient de la même fabrication que la voile et
pouvaient, le cas échéant, la remplacer. Les hommes la tendirent au
milieu du navire sur son armature en bois constituée de deux paires
de montants dont les extrémités se croisaient et s'ornaient en leur
sommet de têtes d'animaux sculptées. Elle lui donnait une forme de
toit évasé qu'on arrimait solidement aux couples et aux taquets.
Son sommet ne dépassait guère la hauteur des boucliers au-dessus
des plats-bords, afin qu'elle ne gênât ni la navigation, ni la
vision du pilote et ne donnât pas prise au vent .A l'arrière
et sur la droite du knorr, il pouvait aisément voir l'horizon et
toujours distinguer le cou du dragon dont la tête ricanante,
artistement sculptée elle aussi, se dressait haute et fière
au-dessus des flots, dominant à la fois le navire et l'océan. Sous
la toile, il fallait se courber et on y restait assis ou couché,
mais avec un peu d'ingéniosité, Frida en fit un lieu de repos
confortable. On alluma des feux et on resserra la surveillance,
doublant les hommes de proue et les flancs-gardes. Les barreurs des
cinq knorrs observèrent alors les sévères consignes de pleine
mer : garder le cap, les distances et le contact avec le bateau
de devant comme avec celui de derrière. Brikarnef fit réduire la
voile pour la nuit.
La flottille
aborda les Orcades au matin. Le capitaine y avait prévu une courte
escale pour écouler une partie de sa marchandise. Grâce aux hauts
fonds qui entouraient l'archipel, les navires purent jeter l'ancre
dans une baie abritée où poussaient quantité d'algues géantes,
près de la côte de l'île la plus méridionale, à l'entrée du
détroit de Pentland, au large de la côte écossaise. Pas d'arbres
en ces lieux sans cesse battus par les vents. Sur les collines
verdoyantes, on apercevait seulement des moutons blancs, disséminés
çà et là, paissant en toute liberté. Une clarté particulière,
reflétée par l'océan, donnait au paysage habituellement austère
une agréable douceur. La brise marine faisait frissonner les
bruyères.
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